« Un tsunami, un saut dans l’inconnu »

Face à ce qu’elle qualifie de «tsunami», de «saut dans l’inconnu», Laurence Zeroukian avoue que les souvenirs de l’effervescence provoquée par le confinement « restent aujourd’hui très flous ».

Embarquée avec ses équipes dans le tourbillon sanitaire, la pharmacienne de Valence se rappelle d’une « réunion un peu en catastrophe, pour se serrer les coudes », ainsi que de « prises de décision assez radicales, en investissant dans un purificateur d’air ».
Elle garde en mémoire le climat général où « tout le monde avait peur », résume-t-elle.

Comme les autres, la pharmacie de Valence 2, l’une des plus grandes de la ville, a dû affronter un casse-tête logistique et administratif. « Le protocole, les marquages au sol, le gel hydroalcoolique sur tous les comptoirs. Puis il y a eu l’arrivée des masques, des tests remboursés ou non, sur ordonnance… Ça a été très compliqué de gérer l’inconnu. »

Sans oublier l’anxiété des patients. « On était parfois leur seul lien. Le dernier rempart aussi, parce que pour certains c’était compliqué d’aller chez leur médecin. On a beaucoup œuvré pour renouveler des ordonnances de traitements au long cours. Les personnes sous insuline ou ventoline, ce n’était pas possible de les laisser sans. »

Une présence appréciée, « beaucoup de gens nous ont remerciés d’être là », même si Laurence Zeroukian n’a jamais eu le sentiment d’être une héroïne du quotidien. « On a juste fait notre travail. Peut-être avec plus de bienveillance, pour expliquer, analyser et rassurer, face aux fake news notamment. » Ce qu’elle veut retenir surtout, c’est son « équipe de rêve, qui en est sortie encore plus soudée ».

A.H.

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