« Nous étions l’un des rares contacts humains de la journée »
«J’ai réalisé ma plus grosse journée pour le premier jour du confinement», se rappelle Michel Mellia, anciennement gérant du tabac d’Espoulette, à Montélimar.
Alors que la France était à l’arrêt, il faisait partie de ces commerces dits essentiels, qui ont pu rester ouverts pendant le confinement. Ce buraliste a pu continuer d’accueillir ses clients malgré les contraintes. Une période intense où il a dû revoir son organisation.
Très vite, il comprend que son rôle dépasse celui de simple commerçant:
« Les gens venaient acheter leur tabac, bien sûr, dans cette période-là, j’en ai vendu plus que d’habitude. Mais aussi chercher leurs journaux… Et surtout, ils avaient besoin de parler. Pour beaucoup, nous étions l’un des rares contacts humains de la journée »
Pour faire face au risque sanitaire, Michel prend de multiples réflexes : masques obligatoires, gel hydroalcoolique mis à disposition, il en met même sur les écrans tactiles du PMU.
« J’en mettais également sur les machines à cartes bleues, j’en ai cassé deux comme ça », explique le buraliste, l’air enjoué. Avec ses employés, il a gardé la volonté d’ouvrir son commerce 7 jours sur 7 de 9h à 18h30, des journées chargées mais nécessaires pour permettre à sa clientèle de ne pas perdre ce lien social.
«Malgré tout et à moindre mesure, je ne garde pas un mauvais souvenir de cette période au travail», explique Michel Mellia.
Ce commerçant, aujourd’hui gérant d’un point de vente à Buis-les-Baronnies a vu sa fréquentation augmenter pendant le confinement. Aujourd’hui, quelques gestes sont restés dont le gel hydroalcoolique: «On en garde toujours un à portée de main», conclut le buraliste.
Thomas Cuadrado
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