«  Les gens étaient contents de retrouver un peu de culture »

Le sentiment dont se souvient Camille Glaizal à l’évocation de la crise sanitaire c’est d’avoir été « abasourdie » à l’annonce du premier confinement.

Encore salariée dans la Libraire de La Parenthèse à Annonay à l’époque, elle était inquiète de pouvoir conserver son emploi. Cette période a aussi été difficile personnellement avec un enfant en bas âge dans un petit appartement. «C’était l’angoisse d’être enfermée, j’étais heureuse de retourner travailler et de retrouver du lien social», précise la libraire, dont les angoisses se sont dissipées au fur et à mesure de la crise.

Le click and collect a rapidement été mis en place. « On ne faisait que de la manutention et traiter des mails, rien d’intéressant. Ce n’était pas possible de conseiller les clients. » Lorsque le commerce a pu ouvrir à nouveau avec une jauge, la période a été « la plus lucrative de toute l’histoire de la librairie ». La commerçante précise :

« On a eu énormément de travail parce que les gens étaient contents de retrouver un peu de culture que l’on n’avait pas considérée comme essentielle au départ en interdisant l’ouverture de la librairie et les événements »

Les masques et parois de protection ont aussi « coupé la communication » et les animations ont tardé à reprendre.

Si les souvenirs de ces multiples confinements, et mesures sanitaires se mêlent aujourd’hui, c’est aussi parce que ce ne sont pas les meilleurs. Et que le commerce est allé de l’avant.

La Parenthèse a été transmise en Scop (société coopérative participative) à ses trois salariés : Camille Glaizal, Pierre Estragnat et Violaine Rochet en 2022. L’une des raisons (pas la principale) du choix de la forme juridique de l’entreprise a été la possibilité de recourir au chômage partiel pour tous, si la situation devait se reproduire.

Ju.P.

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