« Les clients venaient juste pour discuter »
Passionnée par un métier qu’elle fait depuis l’âge de 16 ans, Fabienne Deux, gérante du rayon découpe à Intermarché Le Pouzin, ne conserve que peu de souvenirs négatifs de la pandémie.
« Je travaillais au supermarché de La Voulte, à cette période. J’adore le contact avec les gens et il y en avait beaucoup pour qui j’étais l’une des rares personnes à qui ils parlaient dans la journée… Du coup, j’avais des clients qui venaient acheter une simple tranche de jambon tous les jours ! »
Cette grand-mère de 66 ans a tout de même assisté à certaines scènes mémorables, avec les chariots remplis de papier WC ou de denrées alimentaires en trop grandes quantités.
« Si au rayon coupe, les gens étaient sympas, ce n’était pas la même chose dans les rayons ou en caisse, où il y avait beaucoup d’agressivité. Surtout quand les restrictions ont été mises en place… »
Mais de son côté, « aucun produit n’a manqué et nous avons pu contenter les clients, qui étaient plus nombreux que d’habitude. Pour pouvoir parler mais aussi parce qu’ils achetaient plus de charcuterie, sûrement pour les fameux apéros en visio qui se faisaient bien ! »
Question organisation, la crise sanitaire n’a pas chamboulé le métier, pour Fabienne : « Nous avions déjà énormément de règles d’hygiène dans le rayon. Nous faisions encore plus attention et il fallait prendre des pauses séparées avec les collègues, mais c’est tout. »
Son souvenir le plus marquant reste les trajets sans croiser personne entre son domicile cruassien et le magasin. « C’est vrai que ça faisait un drôle d’effet de ne voir aucune voiture… On se serait cru dans le désert ! »
P.B.
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