« Le covid nous a appris la rigueur »

"Nécessité fait loi", c’était la raison d’être de Laurent Guigue, conseiller funéraire stagiaire, il y a cinq ans.

En juillet 2020, après le premier confinement, il a engagé sa reconversion et été recruté pour un stage aux pompes funèbres Pech, entre les agences d’Albertville et de Faverges. Installé à son compte sous l’enseigne "La Belle Étoile" à Albertville depuis 2023, il revient sur cette période de pandémie, qui marque aussi le début de sa carrière :

« Déjà cinq ans…C’est au moment de la deuxième vague, que tout a changé. Dans mes souvenirs, nous faisions partie des trois départements les plus touchés. Il y a eu une vraie surcharge de travail »

En effet, la hausse des décès entre septembre et décembre 2020, était de 57,3 % en Savoie. Le deuxième plus fort taux à cette période.

Dans ce contexte, il a été embauché comme renfort : « Comme j’ai commencé dans ces circonstances, je n’avais pas de référence vis-à-vis du rythme normal. Je ne me rendais pas forcément compte. Le sentiment général était de se dire : c’est un moment exceptionnel, on a tous la tête dans le guidon et on avance. »

Avec le recul, cinq ans plus tard, il concède avoir engrangé de l’expérience en un temps record. « Le Covid nous a appris la rigueur. Travailler sous la pression nous a obligés à être efficace et à optimiser l’organisation, la logistique. J’ai gardé cette façon de fonctionner. Ça nous a incités à être plus structurés, à mieux préparer les rendez-vous en amont aussi. Il n’y a rien de pire qu’un entretien qui s’éternise pour les familles ».
Dernier conseiller funéraire ayant vécu ces années particulières à Albertville, il a su en tirer le bon côté et mettre ses compétences acquises à profit.

Jean Adde-Soubrau

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