« Des gens nous criaient “Merci !” »

Pascal Egg célèbre cette année ses 35 ans au service propreté de la Communauté de communes Faucigny Glières (CCFG).
Un service dont il est devenu le chef adjoint juste avant la période Covid, et qu’il s’est retrouvé seul à gérer sur le terrain : le chef de service, ayant des soucis de santé, était en télétravail. 

« Avec les ordures ménagères, ce sont les deux seuls services qui ont continué à fonctionner normalement », rappelle Pascal. La population, bien que confinée, a évidemment continué de produire des déchets.
« Le premier mois, on ne croisait plus personne dans les rues, c’était impressionnant. Enfin si, des renards. Beaucoup », se souvient Pascal.

Côté organisation, il a fallu « enlever un ou deux agents fragiles du planning, dont un diabétique », et mettre en place un protocole : nettoyer tous les jours la cabine du camion et procéder au nettoyage intégral de l’équipement une fois par semaine. Quelques agents ont bien « eu peur à l’idée d’attraper le virus en manipulant des déchets », mais pour tous, « il était évident de continuer à travailler. On était même content de sortir, alors que tout le monde était cloîtré chez soi, et de se rendre utiles ! »

« D’ailleurs on a tous senti, encore plus que d’habitude, qu’on rendait service à la population. Il y avait même des gens qui nous criaient “Merci!” depuis leurs balcons »

Un enthousiasme de courte durée hélas, puisque les incivilités, notamment les dépôts d’ordures sauvages, sont revenues à la vitesse grand V sitôt la population “libérée”. « Si la ville est propre, ce n’est pas parce que les gens le sont plus, c’est parce que nous on passe » glisse Pascal.

Pauline Moisy

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