«  Tout le monde a eu peur de manquer  »

Jade Bugnard a rejoint l’équipe de La Vie Claire d’Aix-les-Bains « en plein Covid », il y a cinq ans.

« Il y avait un rythme vraiment soutenu et une queue incroyable jusqu’au fond du magasin », se souvient la gérante de la supérette bio du bas de l’hypercentre aixois.

« C’était la folie, surtout la première journée après l’annonce du confinement : on a multiplié nos chiffres par quatre. Sur le moment, ça n’était pas forcément pour acheter bio, mais plutôt pour avoir de la quantité : tout le monde a eu peur de manquer »

Une fois le pic passé, la fièvre acheteuse s’est prolongée. Alors les six salariés du magasin ont dû s’organiser. « Les produits partaient tellement vite qu’on n’avait même pas le temps de gérer les réassorts, la mise en rayon… On a même dû limiter les quantités vendues par personne pour certains produits, comme la farine. »

D’habitude ouverte non-stop la journée, la boutique avait choisi de fermer à l’heure du déjeuner pour réapprovisionner ses rayons, dévalisés. « Les gens achetaient même des produits qu’on ne vendait jamais ! », s’étonne encore Jade Bugnard. Les employés « commençaient aussi un peu plus tôt car il y avait plus de commandes, et donc plus de produits à mettre en rayon ». À partir du deuxième confinement, « il y avait toujours plus de flux, mais ça s’est moins ressenti ».

Depuis, la supérette affiche « une croissance continue », mais à un rythme moins effréné. « Depuis 2022, les habitudes des consommateurs ont changé. Les gens veulent plus de bio, manger sainement. On a un peu ralenti quand les grandes surfaces s’y sont mises aussi […] Depuis 2024, ça repart fort. Au final, on s’en sort bien, aussi, parce qu’on est bien placés. Parmi nos clients, il y a pas mal de sportifs, et des retraités qui font attention à leur santé. »

M.M.

Pour découvrir d'autres témoignages d'habitants de la Savoie ►►►► cliquez!